Réponse au communiqué "Bruxelles Far West, non merci"
MON POINT DE VUE SUR LA CRIMINALITÉ
Principe 1er : L’ÉTAT DE DROIT.
Que ce soit pour l’État ou pour l’individu, un droit n’est effectif qu’à partir du moment où il est revendiqué et où on se donne les moyens de le réaliser.
Toute personne victime d’un préjudice a, a priori, le droit de le faire réparer. L’ État a ce même droit, mais il a aussi l’obligation systémique de prévenir et de faire réparer ces préjudices.
Pour la personne, le droit à réparation implique qu’elle doive revendiquer ce droit. Elle doit mettre en œuvre une série de moyens : protection individuelle (fermer les portes de sa voiture à clef), de réparation (assurances, cotisations sociales, etc.), et d’action (mises en demeure, lettres d’avocat, arrangements amiables, tribunaux).
Pour l’ État (de droit), ces droits et obligations seront réalisés par le moyen d’une législation, de juridictions et des systèmes de protection adéquats : forces de l’ordre, moyens de contrôle et de protection de la société (allant de la prévention à la répression, en passant par l’écartement ou les peines alternatives).
Dès lors, si l’individu n’a pas les moyens de faire valoir son droit (notamment lorsque, ce qui arrive souvent, le préjudice induit par la lourdeur ou le coût de la procédure décourage de faire valoir son droit) ou si l’État ne se donne pas les moyens de protéger ses citoyens et de faire exécuter le droit, le système sociétal glisse progressivement vers l’anarchie.
Autre point important, l’État de droit requiert un équilibre entre les puissances en présence. Un excès au niveau des forces de contrôle et d’exécution mène à l’État policier. Un excès au niveau de la justice mène à un « gouvernement des juges ». Un excès de liberté ou l’absence d’exécution du droit mène à l’anarchie.
Principe 2ème : OSER REMETTRE EN CAUSE LE SYSTÈME PÉNAL
Le système de notre justice se base sur le principe « pénal », c'est-à-dire sur le principe de la punition. Napoléon disait qu’il n’y avait pas besoin de juges : de simples fonctionnaires pouvaient décréter les peines puisqu’il suffisait de suivre les tarifs prévus au Code. Les désavantages de l’approche pénale, donc de la tarification des punitions, sont multiples.
La peine ne satisfait que l’instinct de vengeance grégaire mais ne protège aucunement le citoyen. Les époques et les pays les plus cruels en termes de peine, on le sait, avaient ou ont la criminalité la plus élevée. Les États-Unis, le moyen-âge, en sont des exemples.
Preuve de l’inefficacité curative du système, si une courte peine d’emprisonnement ramène dans le rang une partie limitée de primo-incarcérés, la prison est une véritable école du crime pour la majorité d’entre eux.
En outre, la sévérité de la peine dépend de trop de facteurs étrangers à la tarification : manque de place dans les prisons, pression de l’opinion publique notamment. Certains s’en sortent sans peine, d’autres au contraire sont à la peine d’y rester. Et souvent dans des conditions d’incarcération qui feraient bondir la Société protectrice des animaux dès qu’on réserverait un traitement aussi dégradant à nos amies les bêtes (surpopulation carcérale, vétusté des équipements, bâtiments lépreux dignes du moyen-âge, promiscuité, etc.)
Pire que tout, au bout du compte, le citoyen n’est pas même protégé. Au contraire, on instaure un cercle vicieux. Plutôt que de protéger la société, l’État, c.-à-d. des politiques qui doivent être réélus, ne peut que satisfaire l’instinct de vengeance du commun. Car quiconque se comporte mal, endosse une dette envers la société, qu’il lui faut payer. Du coup, il faut relâcher les individus dangereux pour faire de la place pour de petits délinquants, pour éviter le sacro-saint « sentiment d’impunité ». Avec la peine de mort, le droit d’avoir des armes à feu, les Américains satisfont à cette demande. Mais pas au besoin de sécurité de la population, loin s’en faut.
Et si l’on remplaçait l’angle de vue de la punition par l’angle de vue de la sécurité ? Et si les mesures prises envers les délinquants irrémédiables ou récidivistes étaient celles qui protègent le mieux la société ? Les prisons ne serviraient plus d’école du crime à ceux qui ont faut pour la première fois. Les vrais criminels feraient l’objet d’un écartement définitif de la société, par la prison ou par d’autres mesures d’éloignement, les pervers seraient traités chimiquement, les gamins en dérive iraient dans des centres de rééducation civique qui leur apprendraient des valeurs, l’une des langues nationales, un métier. C’est à cette condition que l’on diminuera la criminalité à Bruxelles et ailleurs, c’est à cette condition que Bruxelles ne risquera pas de devenir le Far-Ouest.
Principe 3ème : LES MOYENS
Quelle que soit l’approche choisie, il n’en reste pas moins que l’État doit se doter des moyens qui lui éviteront de sombrer dans l’anarchie. L’autorité de la force publique comme celle des individus relève de certains principes.
Le premier de ces principes est celui du respect. L’État, tout comme l’individu, n’aura jamais d’autorité que sur les personnes qu’il respecte pleinement. La force ou la ruse n’inspirent que crainte ou méfiance, n’apportent jamais un crédit d’autorité.
Le deuxième principe est celui de la clarté et du caractère univoque de la règle. Car seule une règle qui répond au sentiment humain naturel d’équité et de justice sera acceptée et suivie. Le droit doit aussi être le même pour tous et ne pas dépendre d’un statut social ou de l’appartenance à un groupe communautaire. Et c’est bien ici que la Belgique se trouve sur un terrain glissant : lorsque certains partis veulent des « accommodements raisonnables » avec le communautarisme, on n’est plus très loin de l’acceptation de l’inacceptable, d’une situation où tous les citoyens ne sont plus égaux devant la loi.
Enfin, le troisième principe est la valeur de l’exemple. Un État qui bafoue les règles qu’il impose aux citoyens n’a pas d’autorité. Un État aux institutions tentaculaires comme la Belgique, où le clientélisme (primonominations p.ex.) et les passe-droits (déductibilité fiscale des pots de vin p.ex.) sont même inscrits dans la loi, ne peut avoir autorité.
Outre ces moyens moraux, il est des moyens pratiques. Une police suffisante et de proximité, une justice rapide sans être expéditive, des centres de rééducation civique, des prisons plutôt que des bagnes, font partie de ces moyens. En France, une expérience a été menée depuis quelques années avec grand succès, où de jeunes délinquants, généralement en rupture scolaire, se voient offrir le choix entre un centre de détention pour jeunes et un centre de rééducation civique. Ces centres sont assurés par l’armée française, où les jeunes suivent des cours le matin, souvent d’alphabétisation, apprennent un métier, l’informatique, et font de l’exercice l’après-midi.
Fait notable, plus de 80% des jeunes qui passent par ces centres rentrent définitivement dans le rang et sont reconnaissants pour cette expérience. (voir http://www.epide.fr/)
Cependant, les moyens primordiaux dont a besoin Bruxelles, c’est d’un niveau d’enseignement suffisant et adapté ainsi que d’une réelle stratégie de lutte contre le repli communautaire et l’intégrisme. Bruxelles est la région qui a le plus besoin de moyens, mais c’est aussi celle qui en dispose le moins. Ce dont elle ne manque par contre pas, c’est de ghettos et de chômage. En 2008, 35% des Bruxellois de moins de 17 ans grandissaient dans des ménages sans revenus du travail. Et c’est en supprimant leurs allocations familiales que l’on veut régler le problème ? Est-ce cela qui doit palier au décrochage scolaire quand on sait que cette même année 23% des jeunes entre 18 et 24 ans avaient arrêté leurs études sans obtenir de diplôme ?
Principe 4ème : LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
La solution ne se trouvera pas dans les propositions simplistes et populistes qui ne visent qu’à plaire à l’électeur en profitant du ras le bol provoqué par un gonflement médiatique de l’insécurité, qui – tout en étant un problème réel – n’est pas corroboré par les statistiques.
La solution viendra d’un financement correct qui permettra la mise en œuvre de moyens sociaux et scolaires appropriés à la situation bruxelloise, unique en Belgique. Ces moyens doivent venir d’une juste répartition des ressources entre les régions, ce qui ne sera possible que si Bruxelles devient une région hors tutelle communautaire. Ces moyens doivent aussi parvenir d’une fiscalité rééquilibrée entre les revenus du travail, de la finance et de la spéculation.
Ces moyens accrus devront aussi être investis dans les infrastructures, pour faire de Bruxelles une métropole digne du titre de capitale de l’Europe, une ville dans laquelle toutes et tous voudront vivre dans le respect mutuel et dans la paix, unis par le but de laisser à leurs enfants une ville où ils pourront vivre en toute sécurité.
Libérée du communautaire intra-belge, la Région pourra lutter plus efficacement contre le communautarisme ethnique ou religieux. Une priorité doit être accordée à la lutte contre la manipulation par des factions extrémistes sous couverture religieuse, des jeunes en difficulté, qui sont des proies faciles pour les fous de dieu.
Principe 5ème : Le vivre ensemble
Les problèmes de sécurité à Bruxelles sont volontiers associés aux jeunes d’origine extra-européenne (j’espère que le terme est suffisamment politiquement correct pour qu’on ne m’accuse de racisme ou d’islamophobie). On ne parle que peu de la grande criminalité et des associations de malfaiteurs qui sont pourtant bien présentes. Mais une partie significative du problème de la sécurité concerne également le modèle du « vivre ensemble » que nous prônons.
Certains désirent un modèle d’assimilation. Toi l’étranger – au sens de celui qui est différent – je veux que tu fasses en sorte de devenir pareil à moi si tu veux avoir le droit de bénéficier des avantages de ma tribu. C’est le modèle que désire la droite très à droite. Ca ne marche pas trop : Michaël Jackson avait tout fait pour devenir blanc, le résultat n’était pas convaincant. Je ne parlerai pas de l’extrême droite, qui règle les choses avec une terrible simplicité : le seul bon étranger est l’étranger mort ou renvoyé dans son pays d’origine.
D’autres veulent un modèle d’intégration. Ici, l’étranger peut garder ses caractéristiques, mais doit accepter les règles du pays s’il veut aussi jouir de ses droits. Cela marcherait bien s’il n’y avait pas une série de paramètres qui influent directement sur cette intégration, tels que les ghettos socio-économiques. Cependant, ce sont là des éléments sur lesquels on pourrait influer si on le voulait vraiment.
Et puis, il y a le communautarisme. Ce modèle permet à chaque communauté de vivre selon ses propres règles de droit civil. Ce modèle a été essayé au Canada et au Royaume-Uni sans succès. La polygamie, la répudiation, les brutalités ménagères, les jours ou les heures de congé et de prière sont autant de droits qui restent acquis pour les communautés dont c’est la tradition. Outre le fait que les citoyens ne sont plus égaux devant la loi, le système a mené à une incommunicabilité, à une peur de l’autre et à des tensions ethnico-religieuses telles qu’on envisage sérieusement de l’abandonner. On ne comprend dès lors pas pourquoi la plupart des partis politiques belges de la vieille génération veulent aujourd’hui s’y casser les dents.
Conclusion :
Je trouve particulièrement lassant d’entendre les médias – communautarisés – et les partis politiques historiques ainsi que certains nouveaux partis – communautarisés – faire preuve d’un vil poujadisme pour jeter l’opprobre sur Bruxelles. Ils oublient bien volontiers les problèmes qu’ils ont dans leur propre région. Mais ce qui est le plus révoltant, c’est qu’ils allèguent une situation de sécurité dramatique dont ils sont la cause directe, afin de renforcer leur tutelle sur notre ville et mieux la mettre à sac. J’en ai assez de voir les uns chercher à s’accommoder raisonnablement d’intégrismes qui n’ont rien de raisonnable, tandis que d’autres partis démocratiques font le lit de la théocratie. Je suis surtout écœuré de voir tant de politiques vendre leur âme et ma ville au diable dans le seul but de se faire élire.
Ils ne font qu’exacerber des positions qui se radicalisent et qui détruisent la paix sociale, déjà suffisamment menacée par la crise économique et par l’indigence dans laquelle ils maintiennent notre ville. Plutôt que d’y remédier, ils renforcent le repli communautaire. Il faut lutter contre le communautarisme, qu’il soit franco-flamand ou qu’il soit religieux, pour que nous puissions à nouveau vivre en harmonie ENSEMBLE – SAMEN – TOGETHER.
MON POINT DE VUE SUR LA CRIMINALITÉ
Principe 1er : L’ÉTAT DE DROIT.
Que ce soit pour l’État ou pour l’individu, un droit n’est effectif qu’à partir du moment où il est revendiqué et où on se donne les moyens de le réaliser.
Toute personne victime d’un préjudice a, a priori, le droit de le faire réparer. L’ État a ce même droit, mais il a aussi l’obligation systémique de prévenir et de faire réparer ces préjudices.
Pour la personne, le droit à réparation implique qu’elle doive revendiquer ce droit. Elle doit mettre en œuvre une série de moyens : protection individuelle (fermer les portes de sa voiture à clef), de réparation (assurances, cotisations sociales, etc.), et d’action (mises en demeure, lettres d’avocat, arrangements amiables, tribunaux).
Pour l’ État (de droit), ces droits et obligations seront réalisés par le moyen d’une législation, de juridictions et des systèmes de protection adéquats : forces de l’ordre, moyens de contrôle et de protection de la société (allant de la prévention à la répression, en passant par l’écartement ou les peines alternatives).
Dès lors, si l’individu n’a pas les moyens de faire valoir son droit (notamment lorsque, ce qui arrive souvent, le préjudice induit par la lourdeur ou le coût de la procédure décourage de faire valoir son droit) ou si l’État ne se donne pas les moyens de protéger ses citoyens et de faire exécuter le droit, le système sociétal glisse progressivement vers l’anarchie.
Autre point important, l’État de droit requiert un équilibre entre les puissances en présence. Un excès au niveau des forces de contrôle et d’exécution mène à l’État policier. Un excès au niveau de la justice mène à un « gouvernement des juges ». Un excès de liberté ou l’absence d’exécution du droit mène à l’anarchie.
Principe 2ème : OSER REMETTRE EN CAUSE LE SYSTÈME PÉNAL
Le système de notre justice se base sur le principe « pénal », c'est-à-dire sur le principe de la punition. Napoléon disait qu’il n’y avait pas besoin de juges : de simples fonctionnaires pouvaient décréter les peines puisqu’il suffisait de suivre les tarifs prévus au Code. Les désavantages de l’approche pénale, donc de la tarification des punitions, sont multiples.
La peine ne satisfait que l’instinct de vengeance grégaire mais ne protège aucunement le citoyen. Les époques et les pays les plus cruels en termes de peine, on le sait, avaient ou ont la criminalité la plus élevée. Les États-Unis, le moyen-âge, en sont des exemples.
Preuve de l’inefficacité curative du système, si une courte peine d’emprisonnement ramène dans le rang une partie limitée de primo-incarcérés, la prison est une véritable école du crime pour la majorité d’entre eux.
En outre, la sévérité de la peine dépend de trop de facteurs étrangers à la tarification : manque de place dans les prisons, pression de l’opinion publique notamment. Certains s’en sortent sans peine, d’autres au contraire sont à la peine d’y rester. Et souvent dans des conditions d’incarcération qui feraient bondir la Société protectrice des animaux dès qu’on réserverait un traitement aussi dégradant à nos amies les bêtes (surpopulation carcérale, vétusté des équipements, bâtiments lépreux dignes du moyen-âge, promiscuité, etc.)
Pire que tout, au bout du compte, le citoyen n’est pas même protégé. Au contraire, on instaure un cercle vicieux. Plutôt que de protéger la société, l’État, c.-à-d. des politiques qui doivent être réélus, ne peut que satisfaire l’instinct de vengeance du commun. Car quiconque se comporte mal, endosse une dette envers la société, qu’il lui faut payer. Du coup, il faut relâcher les individus dangereux pour faire de la place pour de petits délinquants, pour éviter le sacro-saint « sentiment d’impunité ». Avec la peine de mort, le droit d’avoir des armes à feu, les Américains satisfont à cette demande. Mais pas au besoin de sécurité de la population, loin s’en faut.
Et si l’on remplaçait l’angle de vue de la punition par l’angle de vue de la sécurité ? Et si les mesures prises envers les délinquants irrémédiables ou récidivistes étaient celles qui protègent le mieux la société ? Les prisons ne serviraient plus d’école du crime à ceux qui ont faut pour la première fois. Les vrais criminels feraient l’objet d’un écartement définitif de la société, par la prison ou par d’autres mesures d’éloignement, les pervers seraient traités chimiquement, les gamins en dérive iraient dans des centres de rééducation civique qui leur apprendraient des valeurs, l’une des langues nationales, un métier. C’est à cette condition que l’on diminuera la criminalité à Bruxelles et ailleurs, c’est à cette condition que Bruxelles ne risquera pas de devenir le Far-Ouest.
Principe 3ème : LES MOYENS
Quelle que soit l’approche choisie, il n’en reste pas moins que l’État doit se doter des moyens qui lui éviteront de sombrer dans l’anarchie. L’autorité de la force publique comme celle des individus relève de certains principes.
Le premier de ces principes est celui du respect. L’État, tout comme l’individu, n’aura jamais d’autorité que sur les personnes qu’il respecte pleinement. La force ou la ruse n’inspirent que crainte ou méfiance, n’apportent jamais un crédit d’autorité.
Le deuxième principe est celui de la clarté et du caractère univoque de la règle. Car seule une règle qui répond au sentiment humain naturel d’équité et de justice sera acceptée et suivie. Le droit doit aussi être le même pour tous et ne pas dépendre d’un statut social ou de l’appartenance à un groupe communautaire. Et c’est bien ici que la Belgique se trouve sur un terrain glissant : lorsque certains partis veulent des « accommodements raisonnables » avec le communautarisme, on n’est plus très loin de l’acceptation de l’inacceptable, d’une situation où tous les citoyens ne sont plus égaux devant la loi.
Enfin, le troisième principe est la valeur de l’exemple. Un État qui bafoue les règles qu’il impose aux citoyens n’a pas d’autorité. Un État aux institutions tentaculaires comme la Belgique, où le clientélisme (primonominations p.ex.) et les passe-droits (déductibilité fiscale des pots de vin p.ex.) sont même inscrits dans la loi, ne peut avoir autorité.
Outre ces moyens moraux, il est des moyens pratiques. Une police suffisante et de proximité, une justice rapide sans être expéditive, des centres de rééducation civique, des prisons plutôt que des bagnes, font partie de ces moyens. En France, une expérience a été menée depuis quelques années avec grand succès, où de jeunes délinquants, généralement en rupture scolaire, se voient offrir le choix entre un centre de détention pour jeunes et un centre de rééducation civique. Ces centres sont assurés par l’armée française, où les jeunes suivent des cours le matin, souvent d’alphabétisation, apprennent un métier, l’informatique, et font de l’exercice l’après-midi.
Fait notable, plus de 80% des jeunes qui passent par ces centres rentrent définitivement dans le rang et sont reconnaissants pour cette expérience. (voir http://www.epide.fr/)
Cependant, les moyens primordiaux dont a besoin Bruxelles, c’est d’un niveau d’enseignement suffisant et adapté ainsi que d’une réelle stratégie de lutte contre le repli communautaire et l’intégrisme. Bruxelles est la région qui a le plus besoin de moyens, mais c’est aussi celle qui en dispose le moins. Ce dont elle ne manque par contre pas, c’est de ghettos et de chômage. En 2008, 35% des Bruxellois de moins de 17 ans grandissaient dans des ménages sans revenus du travail. Et c’est en supprimant leurs allocations familiales que l’on veut régler le problème ? Est-ce cela qui doit palier au décrochage scolaire quand on sait que cette même année 23% des jeunes entre 18 et 24 ans avaient arrêté leurs études sans obtenir de diplôme ?
Principe 4ème : LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
La solution ne se trouvera pas dans les propositions simplistes et populistes qui ne visent qu’à plaire à l’électeur en profitant du ras le bol provoqué par un gonflement médiatique de l’insécurité, qui – tout en étant un problème réel – n’est pas corroboré par les statistiques.
La solution viendra d’un financement correct qui permettra la mise en œuvre de moyens sociaux et scolaires appropriés à la situation bruxelloise, unique en Belgique. Ces moyens doivent venir d’une juste répartition des ressources entre les régions, ce qui ne sera possible que si Bruxelles devient une région hors tutelle communautaire. Ces moyens doivent aussi parvenir d’une fiscalité rééquilibrée entre les revenus du travail, de la finance et de la spéculation.
Ces moyens accrus devront aussi être investis dans les infrastructures, pour faire de Bruxelles une métropole digne du titre de capitale de l’Europe, une ville dans laquelle toutes et tous voudront vivre dans le respect mutuel et dans la paix, unis par le but de laisser à leurs enfants une ville où ils pourront vivre en toute sécurité.
Libérée du communautaire intra-belge, la Région pourra lutter plus efficacement contre le communautarisme ethnique ou religieux. Une priorité doit être accordée à la lutte contre la manipulation par des factions extrémistes sous couverture religieuse, des jeunes en difficulté, qui sont des proies faciles pour les fous de dieu.
Principe 5ème : Le vivre ensemble
Les problèmes de sécurité à Bruxelles sont volontiers associés aux jeunes d’origine extra-européenne (j’espère que le terme est suffisamment politiquement correct pour qu’on ne m’accuse de racisme ou d’islamophobie). On ne parle que peu de la grande criminalité et des associations de malfaiteurs qui sont pourtant bien présentes. Mais une partie significative du problème de la sécurité concerne également le modèle du « vivre ensemble » que nous prônons.
Certains désirent un modèle d’assimilation. Toi l’étranger – au sens de celui qui est différent – je veux que tu fasses en sorte de devenir pareil à moi si tu veux avoir le droit de bénéficier des avantages de ma tribu. C’est le modèle que désire la droite très à droite. Ca ne marche pas trop : Michaël Jackson avait tout fait pour devenir blanc, le résultat n’était pas convaincant. Je ne parlerai pas de l’extrême droite, qui règle les choses avec une terrible simplicité : le seul bon étranger est l’étranger mort ou renvoyé dans son pays d’origine.
D’autres veulent un modèle d’intégration. Ici, l’étranger peut garder ses caractéristiques, mais doit accepter les règles du pays s’il veut aussi jouir de ses droits. Cela marcherait bien s’il n’y avait pas une série de paramètres qui influent directement sur cette intégration, tels que les ghettos socio-économiques. Cependant, ce sont là des éléments sur lesquels on pourrait influer si on le voulait vraiment.
Et puis, il y a le communautarisme. Ce modèle permet à chaque communauté de vivre selon ses propres règles de droit civil. Ce modèle a été essayé au Canada et au Royaume-Uni sans succès. La polygamie, la répudiation, les brutalités ménagères, les jours ou les heures de congé et de prière sont autant de droits qui restent acquis pour les communautés dont c’est la tradition. Outre le fait que les citoyens ne sont plus égaux devant la loi, le système a mené à une incommunicabilité, à une peur de l’autre et à des tensions ethnico-religieuses telles qu’on envisage sérieusement de l’abandonner. On ne comprend dès lors pas pourquoi la plupart des partis politiques belges de la vieille génération veulent aujourd’hui s’y casser les dents.
Conclusion :
Je trouve particulièrement lassant d’entendre les médias – communautarisés – et les partis politiques historiques ainsi que certains nouveaux partis – communautarisés – faire preuve d’un vil poujadisme pour jeter l’opprobre sur Bruxelles. Ils oublient bien volontiers les problèmes qu’ils ont dans leur propre région. Mais ce qui est le plus révoltant, c’est qu’ils allèguent une situation de sécurité dramatique dont ils sont la cause directe, afin de renforcer leur tutelle sur notre ville et mieux la mettre à sac. J’en ai assez de voir les uns chercher à s’accommoder raisonnablement d’intégrismes qui n’ont rien de raisonnable, tandis que d’autres partis démocratiques font le lit de la théocratie. Je suis surtout écœuré de voir tant de politiques vendre leur âme et ma ville au diable dans le seul but de se faire élire.
Ils ne font qu’exacerber des positions qui se radicalisent et qui détruisent la paix sociale, déjà suffisamment menacée par la crise économique et par l’indigence dans laquelle ils maintiennent notre ville. Plutôt que d’y remédier, ils renforcent le repli communautaire. Il faut lutter contre le communautarisme, qu’il soit franco-flamand ou qu’il soit religieux, pour que nous puissions à nouveau vivre en harmonie ENSEMBLE – SAMEN – TOGETHER.
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