08/01/2011

ET MAINTENANT…. QU’ALLONS-NOUS FAIRE…

Le conciliateur a jeté l’éponge, la parole est au roi. Le roi peut-il épuiser tous les mots du dictionnaire qui se terminent en "eur"? A ce rythme, mes arrière-petits enfants ne connaîtront pas le prochain gouvernement belge.

Bon. Si notre bon sire nomme un nouvel « interfaceur » entre les partis, d’où viendra-t-il ? Du CD&V, pour les punir d’avoir enterré la note de Vande Lanotte ? Reprendre quelqu’un de la NV-A ? Peu probable, vu l’envie qui est la leur de tirer la prise de l’appareil respiratoire de la Belgique. Et un nouveau « huileur » aura-t-il plus de chances de succès que les précédents ?

De Wever proposait qu’une base de négociation soit négociée d’abord entre les deux gagnants des dernières élections, la NV-A et le PS. Elio et Bart en tant que… co-fossoyeurs de la Région de Bruxelles Capitale ? Car il est clair que l’un veut co-gérer Bruxelles avant de l’annexer, et que l’autre défend Bruxelles très mollement. Car Bruxelles serait, pour Di Rupo, une monnaie d’échange facile dans ces négociations.

Le roi pourrait aussi saisir la perche du PS et demander l’élargissement des négociations aux libéraux. Mais si on ne peut déjà pas s’accorder à 7, qu’est-ce qui peut nous faire penser que cela ira mieux à 9 ? Et imaginer Bart De Wever à la même table de négociation qu’Olivier Maingain, cela relève du surréalisme à la belge.

Une autre idée du PS était de mener des négociations parallèles sur l’institutionnel et sur le socio-économique. L’avantage serait qu’on commencerait enfin à travailler sur ce dont l’urgence devient alarmante : la gestion du pays. Le désavantage serait que les volets pourraient se contaminer, avec les difficultés d’un côté qui bloqueraient les progrès de l’autre.

Telles sont les formules envisagées à ce stade par les différents partis. On n’a pas (encore ?) entendu parler de nouvelles élections, de l’élimination de la NV-A des négociations, de remplacer le gouvernement démissionnaire par un gouvernement provisoire d’urgence qui aurait des compétences élargies.

Et en attendant… les Bruxellois continuent à dormir tout en se rapprochant du précipice.

06/01/2011

LA NOTE VANDE LANOTTE ET BHV

La scission de BHV n’a pas été discutée dans le cadre des négociations qui ont mené à la note VDL. Celle-ci comprend cependant un petit volet sur BHV, sur la manière dont le royal conciliateur pense pouvoir retirer cette pierre d’achoppement du champ bourbeux des négociations institutionnelles.

En échange de la scission, les habitants des communes à facilité pourraient choisir de voter pour une liste bruxelloise ou du Brabant flamand. La circulaire Peeters est adoucie, puisque les francophones devraient manifester leur choix linguistique uniquement tous les trois ans au lieu de chaque année, afin de recevoir les documents administratifs dans leur propre langue. La nomination des bourgmestres resterait une compétence flamande, mais un appel serait possible auprès de la cour constitutionnelle. Enfin, ces bourgmestres devraient faire déclaration de leur intention de respecter les lois linguistiques.

Déjà, le Vlaams Belang a rejeté cette proposition, considérant que cela revenait à élargir de facto Bruxelles aux six communes à facilité. De nouveau, ils n’ont rien compris, mais ce n’est pas trop grave puisque leur poids politique a fondu comme la neige des semaines passées.