Bon. Si notre bon sire nomme un nouvel « interfaceur » entre les partis, d’où viendra-t-il ? Du CD&V, pour les punir d’avoir enterré la note de Vande Lanotte ? Reprendre quelqu’un de la NV-A ? Peu probable, vu l’envie qui est la leur de tirer la prise de l’appareil respiratoire de la Belgique. Et un nouveau « huileur » aura-t-il plus de chances de succès que les précédents ?
De Wever proposait qu’une base de négociation soit négociée d’abord entre les deux gagnants des dernières élections, la NV-A et le PS. Elio et Bart en tant que… co-fossoyeurs de la Région de Bruxelles Capitale ? Car il est clair que l’un veut co-gérer Bruxelles avant de l’annexer, et que l’autre défend Bruxelles très mollement. Car Bruxelles serait, pour Di Rupo, une monnaie d’échange facile dans ces négociations.
Le roi pourrait aussi saisir la perche du PS et demander l’élargissement des négociations aux libéraux. Mais si on ne peut déjà pas s’accorder à 7, qu’est-ce qui peut nous faire penser que cela ira mieux à 9 ? Et imaginer Bart De Wever à la même table de négociation qu’Olivier Maingain, cela relève du surréalisme à la belge.
Une autre idée du PS était de mener des négociations parallèles sur l’institutionnel et sur le socio-économique. L’avantage serait qu’on commencerait enfin à travailler sur ce dont l’urgence devient alarmante : la gestion du pays. Le désavantage serait que les volets pourraient se contaminer, avec les difficultés d’un côté qui bloqueraient les progrès de l’autre.
Telles sont les formules envisagées à ce stade par les différents partis. On n’a pas (encore ?) entendu parler de nouvelles élections, de l’élimination de la NV-A des négociations, de remplacer le gouvernement démissionnaire par un gouvernement provisoire d’urgence qui aurait des compétences élargies.
Et en attendant… les Bruxellois continuent à dormir tout en se rapprochant du précipice.