28/10/2010

QUID DES 1700 MILLIARDS PRETES AUX BANQUES ?

« Comment en est-on arrivé là ? Une partie de l’explication réside dans le déclenchement de la crise financière en 2007. Ayant traversé l’Atlantique, elle a fait le nid d’une crise économique, d’une ampleur inédite depuis les années 30. Lors du déclenchement de la crise du subprime aux États-Unis, "ni la Commission ni les États membres n’avaient perçu l’imminence et l’ampleur de la catastrophe", admet une source de l’exécutif européen. Confrontés au risque d’effondrement d’un système bancaire européen paralysé par la crise du crédit, les États membres ont mis la main à la poche, à l’automne 2008, pour sauver les banques établies dans l’Union. Dont coût : 1700 milliards d’euros, soit 13,6 % du PIB européen, sous forme de garantie de prêts interbancaires ou de nationalisations d’institutions en péril. Dans le même temps, l’UE a établi un plan de relance de l’économie de 200 milliards d’euros, dont 170 milliards à charge des États membres. "L’aide aux banques et à la relance ont été des éléments structurants de l’aggravation de la dette des États membres. »

C'est ce qu'on pouvait lire dans la Minute Libre – Newsletter n°2789.


Voici donc établi que la bérézina européenne, source des mesures d’austérité qui toucheront les petits, ouvriers, fonctionnaires, PME, allocataires, retraités, sont la conséquence directe de la crise financière, à l’origine de la crise économique, la plus forte qu’on ait connue depuis celle des années 1920.

Les pays européens – les contribuables comme vous et moi – ont donc pris une dette de 1700 milliards d’Euro pour sauver les banques des conséquences de leurs propres dérives.

C’est comme si chaque famille belge avait été obligée de faire un prêt de 6986 € (soit 1700 milliards divisés par 501,26 millions d’européens, fois en moyenne 2,06 personnes par famille belge), prêt qu’elle doit aujourd’hui rembourser pour sauver les banques.

Le plus scandaleux, c’est que (1) on ne voit présenté aucun plan d’apurement de la dette des banques, que (2) les banques distribuent à leurs actionnaires des milliards de dividendes sans rien rembourser, que (3) les traders, ou golden boys, se voient verser des primes somptuaires pour les récompenser de continuer à spéculer et à jouer avec notre économie. Alors, puisque les banques font à nouveau de plantureux bénéfices, qu’elles aient au moins la décence de rembourser leurs 1700 milliards de dettes afin de permettre d’équilibre des budgets de nos pays et d’éviter que toutes les populations européennes soient prises en otage des plans d’austérité.

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