27/09/2009

PLACE DE LA LAPIDATION

Hier matin je suis allé à la manifestation contre le voile/fichu à l’école, place de la lapidation, aujourd'hui encore nommée place Surlet de Choquier, devant les bâtiments de la Communauté française de Belgique. J’avais craint de voir cette noble cause phagocytée par des groupements d’extrême droite, voisinage qui tend à me provoquer des aigreurs dans l’estomac. Pourtant, parmi les quelque 500 personnes rassemblées, nulle manifestation réactionnaire ne vint, heureusement, entacher le plaisir que j’ai éprouvai de me retrouver à militer entre gens de bonne compagnie.

Discours de rigueur, applaudissements, remerciements, applaudissements. Rien que du beau monde : Didier Gosuin et même la mère Lizin, qui a raté l’occasion de venir en burqa. Les gens discutent beaucoup, en groupes, qui de politique, qui de religion, qui de philosophie. Ainsi ce libertaire, islamophobe, exégète, et ce musulman sexagénaire qui échangent sur le coran et sur les raisons qui font que ce problème éclos aujourd’hui, avec les jeunes issus de la deuxième ou troisième génération post-migratoire.

On en a peu parlé, mais pour ma part j’avais dédié ma présence à cette jeune musulmane bruxelloise qui ne voulait pas porter le voile et dont la famille lui a cousu un fichu dans les cheveux. J’ai dédié ma présence à cette femme dont ont parlé les médias dernièrement, une Schaerbeekoise de 33 ans qui aurait été séquestrée, torturée puis étranglée par trois frères pakistanais pour n’avoir pas voulu porter le voile, et dont les restes furent trouvés dans une valise flottant sur une rivière dans le Nord de la France. J’ai surtout dédié ma présence à toutes les femmes, enfants et adultes, qui méritent de disposer d’elles-mêmes et d’avoir les mêmes droits que les hommes, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes ou laïques.

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