06/04/2009

« DITES À MA MÈRE QUE JE SUIS PIANISTE DANS UN BORDEL, MAIS PAS QUE JE FAIS DE LA POLITIQUE »

Mais comment en suis-je arrivé à vouloir faire de la politique ?

Finalement, pour moi, j'avoue que la politique a toujours eu quelque chose de sulfureux - style "ces gens là ils roulent pour eux-mêmes, pas pour les citoyens. Ils mènent la Belgique à la ruine, ils inventent des tensions communautaires car ils veulent diviser pour mieux régner.
"L'union fait la force" dit la devise des Belges - awel, je ziet da van hier! Tu parles! Le bon slogan pour la Belgique, c'est "La désunion de la Belgique fait la force de certains".

Vous-vous souvenez des bagarres dans les Fourrons? J'avais remarqué, à l'époque, que ces batailles rangées avaient toujours lieu - comme par hasard - en même temps que les fameux conclaves budgétaires à Val Duchesse. Un peu comme si on organisait les troubles des Fourons pour que les Belges ne fassent pas trop attention aux tripotages budgétaires.
Je me disais que notre démocratie est au mieux une particratie sans réelle séparation des pouvoirs, un machin qui n'a plus rien à voir avec le sens du bien commun.

Je me disais - MAIS POUR QUI VOTER ??? J'ai souvent voté socialiste parce que je trouvais que malgré les scandales, ils essayaient quand même encore de faire avancer les choses dans le domaine social (égalité de l'homme et de la femme, droit de l'avortement, égalité de droit pour les homos etc.). Mais bon, parfois je trouvais que les magouilles à répétition, ça commençait à bien faire.

Alors il restait le choix entre libéraux, écolos, catholiques et extrême droite.

Les principes de l'ultralibéralisme m'ont toujours fait gerber. Les répercussions de la "libre concurrence", qui soi disant allait faire baisser les prix, tu parles!!! Les classes moyennes ont quasi disparu, il n'y a plus que des très pauvres et des très riches. La Belgique, et surtout Bruxelles, c'est Rolls-Royce ou clodo. Et la crise financière, je n'en parle même pas. Et Reinders, notre monsieur "ya pas d'problème", qui fait de la récup et qui veut maintenant se présenter comme le sauveur du monde et nous sortir de la m... que les ultralibéraux ont créée, merci bien, m'en faut pas.

L'extrême droite, passons. Les partis dont le programme se limite aux excès de testostérone ne valent pas la peine qu'on s'y arrête.

Ecolo, oui. J'ai voté quelques fois pour eux. Jusqu'à l'expérience d'Isabelle Durand au gouvernement. Elle a réussi à me dégoûter en deux temps trois mouvements. Jai toujours eu les dogmatismes en horreur, et le dogmatisme écolo, où le principe efface le droit à la raison, ça n'le fait pas pour moi.

Les catholiques, j'apprécie certaines choses, sauf que je suis athée et qu'à la base, comme je le disais, je ne supporte pas le dogmatisme. Moi, quand on me dit "t'as pas à réfléchir, c'est comme ça parce que c'est écrit", je me retourne et je m'en vais. Mais bon, ils n'ont quand même pas tout faux, et j'ai pu me rendre compte qu'une Joëlle Milquet, malgré ses airs va-t-en-guerre devant les caméras, est en fait quelqu'un qui sait écouter et qui s'informe énormément.

Et puis, tout le système des partis me pose un sérieux problème de démocratie. OK, c'est de la démocratie représentative. On vote, mais principalement pour des têtes de case, c à d pour le parti dans son ensemble. Tiens, ça me rappelle que les Libéraux avaient promis qu'ils supprimeraient les cases de tête s'ils venaient au pouvoir – ben tiens.
Forcément, avec l'usine à gaz belge, chaque fois qu'on ajoute un niveau de (in)compétence, on n'enlève pas les anciens. On se retrouve avec un pays, 3 régions, 3 communautés, des provinces vestiges des comtés et duchés du moyen-âge, des circonscriptions juridiques et électorales, les communes. Les niveaux se croisent et se chevauchent, tout le monde est responsable de tout, donc personne n'est responsable de rien.
Le système est génial: cela permet de planquer les centaines de copains des centaines de ministres, des centaines de députés, qui ne sont pas nécessairement compétents, mais se retrouvent immunisés et bien payés.
C'est la déliquescence organisée de l'Etat comme moyen de lutte contre le chômage!

Et on s'étonne que ce pays est devenu ingouvernable???

Alors, dans ce foutoir national, LE truc qui commençait à me gonfler, c'est que les négociations institutionnelles annoncées, forcément plus urgentes que la crise (celle-là il n'y a que vous et moi qui la payons), les négociations pour savoir comment on va dissoudre plus encore ce qui est déjà épars, ce détricotage de ce qui reste de la Belgique, est du ressort communautaire et non régional. Ce sont les Flamands et les Wallons qui vont négocier, et nous il faudra faire avec.

Les Bruxsellois seront-ils représentés? Que oui, mais que nenni. Car les Bruxsellois flamands seront du côté flamand de la table, pour négocier contre les Bruxsellois francophones, qui eux seront du côté wallon de la table. Awel, si ça ce n'est pas de la magouille!

Enfin, je peux comprendre la logique. Si la Région de Bruxelles n'a pas droit au chapitre, les navetteurs flamands et wallons pourront continuer à travailler à Bruxelles, en consommer copieusement les services, et ramener le fruit fiscal de leur travail à Moeder Vlaanderen et à Dirupoland.

Bon je n'étais pas un visionnaire et je crois que la plupart des Bruxsellois ont senti venir l'oignon. Alors des pétitions ont circulé, des initiatives citoyennes ont émergé, et un nouveau parti PRO BRUXSEL est né, tellement en adéquation avec mon analyse, que j'ai décidé de les rejoindre et de m'y investir. Bon, je ne suis que 26ème sur la liste pour les Régionales du 7 juin, mais quand même. La résistance s'organise. Je compte bien aussi viser les communales dans deux ans,

Aussi j'en appelle à vous toutes et tous, Bruxsellois et Bruxselloises qui me lirez, si vous voulez voter pour Bruxelles, votez PRO BRUXSEL.

Pour ceux qui souhaitent en discuter de vive-voix, vous pouvez me joindre sur mon portable au 0475/84.18.36 ou par mail à max.debrouwer@gmail.com, ou on peut même se rencontrer.

Je voudrais aussi constituer un comité de quartier Bienfaiteurs pour Pro Bruxsel. Alors si vous êtes intéressés, n'hésitez pas. On pourrait se rencontrer et se mobiliser pour faire enfin bouger les choses. Pour un Bruxsel multilingue, multiculturel, dont le rôle ne se limite plus à servir de poule aux œufs d'or de la Wallonie et de la Flandre.

Est-il normal que nos enfants doivent suivre un enseignement unilingue ?
Est-il normal que les écoles soient insuffisantes en qualité et en nombre ?
Est-il normal que la Région qui produit le plus de richesse en Belgique soit la plus pauvre ?
Est-il normal que 370.000 navetteurs viennent travailler dans la Région où le taux de chômage est le plus élevé ?
Est-il normal que le produit fiscal de la Région la plus productive de richesses aille chez nos voisins ?
Est-il normal que Bruxelles soit une société inégalitaire selon l'origine ou la langue que l'on parle ?

Les partis traditionnels ne lutteront pas contre ces fléaux. Il n'y a que Pro Bruxsel.

EN UN MOT COMME EN CENT... REJOIGNEZ-MOI A PRO BRUXSEL

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