Je viens d’assister, ce vendredi 17 avril 2009 à la signature officielle du « PACTE 2020 » de la Communauté Flamande, en ses locaux Henri Conscience du 15 de l’avenue Albert II à Bruxelles.
Il s’agit d’un plan présentant 20 objectifs et 5 ou 6 « doorbraken » (percées) pour l’avenir de la Flandre à l’horizon 2020. Ce plan résulte d’un an et demi d’études – qui ont donc commencé avant la crise financière et économique – réalisées par un grand nombre de groupes de travail réunissant des partis politiques, des organisations sectorielles, des syndicats, le monde académique et le monde associatif flamands.
Notons au passage la présence de plusieurs ministres flamands, dont le président de la Région-Communauté Kris Peeters, qui « tire » le projet.
Deux éléments importants apparaissent dans ce plan, doté de 250 millions cette année et de 1 milliard d’Euros l’an prochain : l’innovation et la durabilité, en ce y compris la durabilité sociale et la lute contre la pauvreté.
Partageant entre l’incrédulité et l’effarement j’entendis, au fil des panels, des discours et des vidéos, parler de ce grand projet visionnaire de la Flandre et de sa capitale Bruxelles (sic), dans les domaines notamment de la construction, de la production de l’énergie, des soins de santé, de la lutte contre le pauvreté, de l’aide aux personnes âgées, de la recherche. Je croyais pourtant que ces matières relevaient sur notre territoire de la compétence de la Région de Bruxelles capitale, et non pas du conglomérat Région/Communauté Flamande.
J’avais le douloureux sentiment d’une annexion de fait de Bruxelles, je subissais le choc de la prise de conscience de vivre en pays conquis, faute d’être envahi, par la Flandre. Conquis de manière pacifique, grâce à la mollesse des francophones, bruxellois et wallons, face à une politique du fait accompli.
Je ne comprends pas comment la Flandre a réussi à imposer aux francophones un mur de la honte linguistique qui repose sur un recensement linguistique vieux d’un demi-siècle.
Je ne comprends pas comment la Flandre peut simplement nier l’existence de la Région de Bruxelles-Capitale.
Je ne comprends pas comment les francophones ont pu accepter que, sous prétexte de fusion entre région et communauté, la Flandre établisse sa capitale chez nous.
Au sortir de cette manifestation, menée de main de maître et peaufinée au champagne et aux petits fours, je me sentais frustré. Incroyablement frustré et révolté. D’évidence, pour conquérir Bruxelles, la Flandre a mis en place une politique de négation du fait régional.
Et les grands partis politiques laissent faire. On ne les entend même pas râler ou tirer la sonnette d’alarme.
Mais Bruxelles se défendra.
PRO BRUXSEL MET LE CAP SUR LES RÉGIONALES ET ORGANISE LA RÉSISTANCE DES BRUXSELLOIS
Il s’agit d’un plan présentant 20 objectifs et 5 ou 6 « doorbraken » (percées) pour l’avenir de la Flandre à l’horizon 2020. Ce plan résulte d’un an et demi d’études – qui ont donc commencé avant la crise financière et économique – réalisées par un grand nombre de groupes de travail réunissant des partis politiques, des organisations sectorielles, des syndicats, le monde académique et le monde associatif flamands.
Notons au passage la présence de plusieurs ministres flamands, dont le président de la Région-Communauté Kris Peeters, qui « tire » le projet.
Deux éléments importants apparaissent dans ce plan, doté de 250 millions cette année et de 1 milliard d’Euros l’an prochain : l’innovation et la durabilité, en ce y compris la durabilité sociale et la lute contre la pauvreté.
Partageant entre l’incrédulité et l’effarement j’entendis, au fil des panels, des discours et des vidéos, parler de ce grand projet visionnaire de la Flandre et de sa capitale Bruxelles (sic), dans les domaines notamment de la construction, de la production de l’énergie, des soins de santé, de la lutte contre le pauvreté, de l’aide aux personnes âgées, de la recherche. Je croyais pourtant que ces matières relevaient sur notre territoire de la compétence de la Région de Bruxelles capitale, et non pas du conglomérat Région/Communauté Flamande.
J’avais le douloureux sentiment d’une annexion de fait de Bruxelles, je subissais le choc de la prise de conscience de vivre en pays conquis, faute d’être envahi, par la Flandre. Conquis de manière pacifique, grâce à la mollesse des francophones, bruxellois et wallons, face à une politique du fait accompli.
Je ne comprends pas comment la Flandre a réussi à imposer aux francophones un mur de la honte linguistique qui repose sur un recensement linguistique vieux d’un demi-siècle.
Je ne comprends pas comment la Flandre peut simplement nier l’existence de la Région de Bruxelles-Capitale.
Je ne comprends pas comment les francophones ont pu accepter que, sous prétexte de fusion entre région et communauté, la Flandre établisse sa capitale chez nous.
Au sortir de cette manifestation, menée de main de maître et peaufinée au champagne et aux petits fours, je me sentais frustré. Incroyablement frustré et révolté. D’évidence, pour conquérir Bruxelles, la Flandre a mis en place une politique de négation du fait régional.
Et les grands partis politiques laissent faire. On ne les entend même pas râler ou tirer la sonnette d’alarme.
Mais Bruxelles se défendra.
PRO BRUXSEL MET LE CAP SUR LES RÉGIONALES ET ORGANISE LA RÉSISTANCE DES BRUXSELLOIS